L’habitat partagé, appelé aussi aujourd’hui habitat inclusif, est, dans le département de l’Isère, issu de la réflexion du réseau ESPOIR où tous les acteurs en  direction des personnes cérébro-lésées se sont mobilisés pour la  construction de solutions dans le cadre du droit commun en évitant l’institutionnalisation, en permettant aux familles de partager leurs compétences avec celles des professionnels.

Notre préoccupation est également de pouvoir proposer cette solution de mode de vie à des personnes isolées, qui voient leur entourage s’éloigner ou fragilisé, qui connaissent l’exclusion sociale, la disparition de perspectives d’avenir et la solitude.

Fondé sur le principe du libre choix, l’habitat inclusif s’inscrit en dehors de tout dispositif d’orientation sociale ou médico-sociale.

Construction du projet

L’AFTC 38, intégrée au Réseau Espoir, était sollicitée depuis de nombreuses années, par des personnes accidentées et/ou leur entourage, recherchant des solutions de logement adapté à leur souhait de vie autonome.

Afin d’apporter une réponse aux demandes récurrentes de ces nombreuses personnes, l’AFTC 38, a démarré un travail d’étude des besoins, en lien avec l’ensemble des opérateurs du territoire. La démarche de recueil d’informations a consisté en une étude des besoins en matière de logement adapté et au diagnostic des structures existantes destinées à ce public.

Face à l’absence de solution l’AFTC 38 a décidé de construire un dispositif expérimental visant à favoriser la possibilité d’une vie dans un environnement totalement ordinaire, pour les personnes traumatisées crâniennes et cérébrolésées qui le choisissent.
Cette co-construction s’est réalisée en partenariat avec AAPPUI (Association d’aide à domicile) et le CRLC (centre de ressources pour lésés cérébraux de la clinique du Grésivaudan).

S’inspirant de l’expérience bordelaise des « Maisons des 4 », l’AFTC 38 a mobilisé un large partenariat pour concrétiser, dans l’Isère, cette offre nouvelle de logement.

Aujourd’hui, quelques années après l’ouverture de la première Maison Espoir, douze locataires vivent dans trois Maisons : deux à Grenoble et une à Sassenage.

Les besoins existent toujours sur l’ensemble du territoire et les résultats de ces modalités d’accompagnement sont prometteurs : évolution positive de nombreux locataires, certains aspirent maintenant à vivre seuls et d’autres préférant rester durablement chez eux en Maison Espoir.